On ne badine pas avec l'amour

Le spectacle

Dès le titre, tout est dit. Non, on ne badine pas avec l’amour. On ne joue pas avec les sentiments des autres, ni avec les siens. C’est là un bien trop précieux. Camille et Perdican s’aiment tendrement depuis l’enfance. Tout les destine à un heureux mariage. Leurs proches, ravis, en sont persuadés. Mais dix ans plus tard, qu’en est-il ? Les fiançailles sont annoncées. Les sentiments de Perdican sont intacts. Mais tout juste sortie du couvent, convaincue qu’il est dangereux d’aimer, Camille se méfie des hommes et préfère se vouer à Dieu. Blessé, Perdican séduit la jeune Rosette afin de rendre Camille jalouse. Mus par leur orgueil, Perdican et Camille jouent un jeu cruel dont la jeune et naïve paysanne ne se remettra pas. Chacun a d’abord songé à soi avant de songer à l’être aimé, à ses sentiments. Pour les parents comme pour les enfants, la vanité l’a emporté. Ce qui devait se terminer dans la joie et le bonheur, se finit dans le drame.
Laurent Delvert dépoussière le texte de Musset – inspiré de sa relation tumultueuse avec George Sand – et le transpose de nos jours pour mieux en souligner toute la modernité. La pièce est aussi pour lui le prétexte à une  réflexion : et si nous vivions ensemble, hommes et femmes, affranchis de toute lutte et inégalité, de toute revendication et excès d’orgueil ? Juste vivre ensemble. Est-ce possible ?