Le spectacle
La destinée de la petite bergère brûlée vive en 1431 à Rouen a toujours fasciné écrivains, cinéastes et compositeurs et continue, six siècles après, à susciter passions et controverses… Judith Chemla et Yves Beaunesne retournent au plus près de ce qu’elle fut. Pour cela, ils ont puisé dans les authentiques minutes de son procès. Là, ils dénichent une noblesse de cœur émouvante, une poésie terrienne, charnelle et mystique. Ils donnent à voir la paysanne analphabète qui se déjoue avec intelligence et intuition de ses juges – tous des hommes.
Au centre de la scène, un octogone de bois symbolise la prison de Jeanne et peut-être aussi une toile d’araignée. Au plafond, un miroir jouant avec l'image délimite l’espace des juges – parmi eux, Jean-Claude Drouot ou encore Jacques Bonnaffé, dans le rôle de l’évêque Cauchon. Dépassant la figure historique, Judith Chemla campe cette villageoise devenue porte-voix d’un peuple illettré, soumis à la toute-puissance cléricale et féodale. Et par extension peut-être aussi, le porte-voix des femmes invisibilisées d’aujourd’hui : femmes de ménage, aides-soignantes, caissières, agricultrices…
La partition convoque des musiciens ayant travaillé autour de la figure de Jeanne d’Arc (Tchaïkovski, Verdi, Rossini…). Interprétée sur scène par six musiciens-chanteurs, elle offre un champ de résonance à la parole de Jeanne. Elle est signée Camille Rocailleux, artiste pluridisciplinaire, collaborateur de Benjamin Biolay, Camille ou encore Daphné et adepte des projets hors des sentiers battus.
Distribution
Judith Chemla, Yves Beaunesne conception
Yves Beaunesne mise en scène
Camille Rocailleux musique
Marion Bernède livret
Damien Caille-Perret scénographie
Pierre Nouvel vidéo
Judith Chemla Jeanne d’Arc dite La Pucelle
Jacques Bonnaffé, Thierry Bosc, Jean-Claude Drouot, Patrick Descamps, Jean-Christophe Quenon, Léonard Berthet-Rivière, Michel Vanderlinden, Éric Pucheu, Antoine Laudet, Frédéric Cuif et Eliot Berger comédiens à l’image
Mathieu Ben Hassen, Emma Gergely, Robinson Julien-Laferrière, Étienne Manchon, Marie Salvat, Hippolyte De Villèle instrumentistes et chanteurs
Programme
d’après les minutes du procès de condamnation de Jeanne d’Arc (1431)
La presse en parle
« Libé vous guide dans les pièces ou spectacles de danse à voir, à Paris ou en régions. Les spectacles à voir en ce moment : [...] « Le Procès de Jeanne » de Judith Chemla et Yves Beaunesne. Sur qui ou quoi Jeanne peut-elle s’appuyer quand le texte appartient aux hommes d’en haut, et que sa partition lui impose de répondre d’en bas ? Lire notre critique. Libération – 11 mars 2025
« Touchée par la grâce, magnifiée par le lieu, le Théâtre des Bouffes du Nord figé dans le temps, Judith Chemla a quelque chose d’Antigone et de Nina dans La Mouette. Elle prête à Jeanne sa vaillance, son naturel désarmant, son obstination et sa vérité. [...] La comédienne joue et chante divinement. [...] Avec le metteur en scène Yves Beaunesne et le compositeur Camille Rocailleux, Judith Chemla a élaboré un spectacle qui marquera l’histoire du théâtre. » Le Figaro – mardi 4 février 2025
« À ne pas manquer. [...] La voix [...] insolente et puissante, de cette jeune paysanne analphabète, et avec elle, d’une population sous le joug clérical et féodal. Judith Chemla en épouse avec grâce les infinies variations. Bravache face à ses juges, maniant ironie et repartie. Limpide et mystique dans la solitude de son cachot, dont son chant s’élève, magnifié par la partition de Camille Rocailleux et six musiciens-chanteurs. » La Croix – mardi 4 février 2025
« Une Judith Chemla impressionnante, qui joue et chante sur une partition remarquable de Camille Rocailleux. Une réussite totale. » L'Humanité – lundi 3 février 2025
« On se laisse prendre... Par le jeu virtuose de Judith Chemla, qui sait conjuguer au présent les envolées mystique de la Pucelle ; par les cantiques postmodernes qu’elle entonne de sa voix cristalline en chœur avec l’orchestre. La partition composée par Camille Rocailleux, empruntant aux musiques anciennes et romantiques, avec quelques accents pop, a vite fait de nous envoûter. » Les Échos – lundi 3 février 2025
« Judith Chemla redonne à la pucelle de 19 ans une liberté de ton, de tonalité, sublimée par la composition magistrale de Camille Rocailleux. » Libération – lundi 3 février 2025
« Inoubliable et de toute beauté. » Le Canard enchaîné
Production : Centre International de Créations Théâtrales / Théâtre des Bouffes du Nord.
Coproduction : Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Opéra de Limoges ; Théâtre de Caen ; Théâtre National de Nice ; Opéra de Vichy ; Théâtre Saint-Louis - Pau ; Compagnie de La Chose Incertaine - Yves Beaunesne ; Théâtre Impérial - Opéra de Compiègne ; Centre d’art et de culture de Meudon ; Espace Michel-Simon de Noisy-le-Grand.
Avec le soutien du Cercle de L’Athénée et des Bouffes du Nord et de sa Fondation abritée à l’Académie des beaux-arts. Avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée. Avec le soutien du Centre national de la musique. Action financée par la Région Île-de-France. Avec le soutien du Fonds de Création Lyrique.
Avec le soutien en résidence du Théâtre Public de Montreuil – Centre dramatique national.
Décor réalisé par les ateliers de l’Opéra de Limoges.