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Le spectacle

Comédie en trois actes (1762) de Carlo Goldoni (1707-1793) créée au Théâtre San Luca à Venise

texte français de Myriam Tanant et Jean-Claude Penchenat (Actes Sud-Papiers)

Dernier soir de carnaval à Venise. Anzoletto, un jeune dessinateur, passe sa dernière soirée vénitienne installé à une table de jeu en compagnie de tisserands. Dans l’ambiance nostalgique des dernières soirées de carnaval, Goldoni brosse avec tendresse et humour une galerie de personnages hauts en couleurs. Difficile de ne pas voir dans cette pièce une évocation de sa propre histoire. Après des années de rivalité avec Gozzi, le dramaturge est contraint de quitter la Sérénissime. Il s’apprête à partir pour Paris où il a accepté le contrat de la Comédie des Italiens. Une des dernières soirées de Carnaval est son adieu à la Cité des doges.

Ici pas de premier ou second rôle, pas de péripéties ni de coups de théâtre mais un entrecroisement subtil de rapports et d’échanges humains au sein d’une petite assemblée. Attaché au théâtre de troupe, Clément Hervieu-Léger signe un élégant spectacle en costumes d'époque et retrouve un thème qui lui est cher, le vivre ensemble. Ainsi que tentent de le faire les personnages de cette pièce peu connue de Goldoni. Une dynamique également à l’œuvre dans les dernières mises en scène que Clément Hervieu-Léger a présentées au théâtre de Caen aussi différentes soient-elles : Monsieur de Pourceaugnac avec Les Arts Florissants en 2015 et Pays lointain de Jean-Luc Lagarce en 2018.


Distribution

Clément Hervieu-Léger mise en scène

Aurélie Maestre décor

Caroline de Vivaise costumes

Bertrand Couderc lumières

Bruno Bouché chorégraphies

David Carvalho Nunes maquillages et coiffures

Jean-Luc Ristord réalisation sonore

Elsa Hamnane collaboration artistique

avec

Aymeline Alix, Erwin Aros, Louis Berthélémy, Clémence Boué, Jean-Noël Brouté, Adeline Chagneau, Marie Druc, Charlotte Dumartheray, M’hamed El Menjra, Stéphane Facco, Juliette Léger, Jeremy Lewin, Clémence Prioux, Guillaume Ravoire, Daniel San Pedro


La presse en parle

« Ce temps présent d’une société avec ses figures simples, ses êtres familiers, ses femmes et ses hommes sensibles est sculpté dans ses moindres secondes par un artiste qui a décidément du théâtre une approche intuitive et sensuelle. Clément Hervieu-Léger, metteur en scène, a de l’or dans les mains. » Télérama

« Clément Hervieu-Léger est chez lui dans ce théâtre, comme il l’est chez Molière, un des modèles de Goldoni, dont il a mis en scène Le Misanthrope, à la Comédie-Française, en 2015. Ce qui l’intéresse, c’est le portrait de groupe, les ombres mouvantes du désir et du sentiment entre les gens, les mouvements des corps qui s’éloignent ou se rapprochent dans l’espace, la fluidité de la parole qui va et vient, et, surtout, toutes les petites anicroches qui en résultent : semblables à des lapsus, celles-ci font le miel d’un regard extérieur sur un groupe, et le bonheur du spectateur qui les voit mises en scène. On se régale [...]. Et ce, d’autant plus que Clément Hervieu-Léger a réuni une excellente distribution. » Le Monde

« Un sens horloger de la précision : répliques au cordeau, incessants jeux de regards, gestes rigoureux, modulation des voix… Cette soirée vénitienne enchanteresse en temps réel – une partie de cartes suivie d’un souper et d’un bal – condense tout ce qui fait le style charmant d’Hervieu-Léger. » Le Monde

« Festive et mélancolique, Une des dernières soirées de Carnaval de Carlo Goldoni orchestrée avec finesse et sobriété par Clément Hervieu-Léger, réjouit les cœurs et transporte le spectateur dans la Venise du XVIIIe siècle. »

La Croix

« Clément Hervieu-Léger va droit au cœur d’Une des dernières soirées de carnaval. Goldoni en majuscule. »

Le Figaro

« Clément Hervieu-Léger n’est pas allé chercher la modernité dans l’apparat. Les deux pieds ancrés dans le XVIIIe siècle, il a fait le choix des costumes, de la musique et des danses d’époque qui auraient pu rendre le tout un brin poussiéreux. Au contraire, par contraste, le jeu n’en paraît que plus moderne, car c’est bien là que le metteur en scène, en bon élève de Patrice Chéreau, est allé dénicher la contemporanéité. Aussi, il semble avoir bien compris que Goldoni avait réussi ce que Tchekhov, un siècle plus tard, rêvera d’accomplir : imprimer une marque comique à une situation mélancolico-nostalgique. Au fil des paroles piquantes des uns et des autres, on rit, beaucoup, sans oublier qu’il est question d’un grand départ – à Moscou, destination rêvée des Trois Soeurs, tiens donc – qui déchire le cœur de ceux qui restent, mais aussi de celui qui part. » Sceneweb.fr


Production : CICT - Théâtre des Bouffes du Nord. Coproduction : Théâtre de Carouge - Atelier de Genève / Suisse ; Compagnie des Petits Champs ; théâtre de Caen ; La Coursive-Scène nationale de La Rochelle ; Scène nationale d’Albi ; Espace Jean-Legendre –Théâtre de Compiègne ; Scène nationale du Sud-Aquitain ; Théâtre de Suresnes  -Jean-Vilar ; le Cercle des Partenaires des Bouffes du Nord. La Compagnie des Petits Champs est conventionnée par la DRAC Normandie - ministère de la Culture et reçoit le soutien du Département de l’Eure et de la Région Normandie.