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Architecte du théâtre de Caen, Alain Bourbonnais (1925 – 1988) fut aussi un collectionneur passionné. Au fil des ans, avec sa femme, ils réunissent leurs acquisitions dans un site exceptionnel, le bien-nommé La Fabuloserie, en Bourgogne. Cette année, cet espace enchanté et enchanteur fête ses quarante ans ! Pour l'occasion, La Fabuloserie expose ses curiosités et merveilles à La Halle Saint Pierre à Paris. L'occasion de revenir aussi sur son parcours d'architecte et le théâtre de Caen !

Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, Alain Bourbonnais remportera plusieurs concours publics entre la fin des années cinquante et le début des années 1980. Fin des années 50, il remporte le concours de la reconstruction du théâtre de Caen. Son projet pour la salle intérieure retient l’attention des jurés. Il sera intégré au projet de façade imaginé par François Carpentier, architecte caennais. Ce projet qui signe le début de sa collaboration et de son amitié avec Jo Tréhard fait écho à ses autres passions : l’art et la création.  En parallèle de son travail d’architecte – il signera le Théâtre National du Luxembourg et la station Nation à Paris, il pratique la peinture et la gravure.

Au début des années 70, il découvre la collection d’art brut de Jean Dubuffet que celui-ci déménage alors à Lausanne. Alain Bourbonnais commence alors à constituer sa propre collection dédiée à l’art brut en France. Il tisse des liens forts avec les artistes qu’il découvre et côtoie. Fonctionnant au coup de cœur, Alain Bourbonnais est bien plus collectionneur que marchand ! Avec son épouse, il créera le musée de La Fabuloserie à Dicy dans l’Yonne, dont il imagine plans et scénographie. En 1973, le critique André Laude commentait ainsi la frénésie d’activités d’Alain Bourbonnais : « Cela fait longtemps que Bourbonnais fait semblant, quelques heures par semaine d’être là, dans ses grands bureaux d’architecte rue Bonaparte à Paris. Sérieux comme un pape, il tire des plans, dit des mots vachement techniques, écoute le chant des pelleteuses et des bulldozers. Mais chaque week-end, à quelques kilomètres, il retrouve son royaume. Là, dans ce capharnaüm, dans ce caravansérail, règne un bric-à-brac étincelant. »

L’exposition proposée par La Halle Saint-Pierre revient sur l’univers et le parcours de cet homme aussi hors-normes que sa collection. C’est aussi l’occasion d’en apprendre un peu sur la construction du nouveau théâtre de Caen et son inauguration en 1963 !

à voir jusqu'au 25 août, à La Halle Saint-Pierre 2 rue Ronsard à Paris (18e)

https://www.hallesaintpierre.org

 

LA PRESSE EN PARLE ! 

« Le musée parisien d’art brut expose la collection d’œuvres hors norme, surprenantes et fantasques d’artistes ordinaires issue de la maison-musée d’Alain et Caroline Bourbonnais. [...] On découvre, à la Halle Saint-Pierre, les œuvres de cinquante artistes qui ont quelques caractères communs. D’abord, si ce sont souvent des gens simples, leurs productions sont généralement d’une complexité inouïe. Rares sont celles (ou ceux) qui, comme Marie Rose Lortet, tracent des épures (les siennes font songer à des modélisations en 3D, mais elle les réalise avec des fils de laine) dans l’espace. Non, le plus souvent, on est dans la profusion, la démesure, mais aussi le grotesque, mieux, le gargantuesque, car ce qui caractérise généralement tous ces gens, c’est l’exubérance et la générosité. De nos jours, c’est réellement réjouissant. » Le Monde 



« C’est l’une des plus grandes collections d’art singulier au monde, mais pas que. La Fabuloserie est aussi un lieu enchanteur créé par Alain Bourbonnais dans la campagne bourguignonne. [...] Elle porte bien son nom ! Qui s’est laissé emporter dans la folle farandole de ses jardins et de ses salles animées de mille et une créations plus enjouées les unes que les autres a trouvé un havre survolté et coloré où l’ennui et la morosité n’existent pas. Musée ? Le mot est bien trop froid pour évoquer la Fabuloserie de Dicy dans la campagne de l’Yonne, l’une des plus grandes collections d’art brut au monde, à moins qu’il ne faille parler d’art singulier. » Beaux-Arts



« On fait connaissance avec l'œuvre de l'architecte et avec ses Turbulents géants. Une page historique de l'art brut et singulier. » Télérama

© DR