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Le spectacle

Vieillir, c’est retomber en enfance, dit-on parfois. À moins que l’enfance ne perdure en nous jusqu’au seuil de la mort… Esquissant un parallèle entre ces deux âges de la vie, Phia Ménard transpose l’intrigue des Enfants terribles – troisième opéra de Philip Glass, inspiré du roman éponyme et brûlant de Cocteau – dans un EHPAD. Une relecture percutante qui donne un relief inédit à cette histoire d’amours adolescentes transgressives, questionnant ainsi des thématiques sensibles très actuelles : la place et la sexualité des seniors, l’inceste, la transition de genre, l’homosexualité inavouable… Qu’ils soient adolescents chez Jean Cocteau ou vieillissants chez Phia Ménard, Élisabeth et Paul, frère et sœur, se prêtent aux mêmes jeux ambigus et dangereux et sont otages du même huis-clos passionnel et mortifère. Une course tragique sublimée par l’entêtante musique de Philip Glass dont l’écriture répétitive fait écho à la course folle du désir, son manège hypnotique. Sur scène, un plateau fait de trois cercles concentriques sans cesse en mouvement mime ingénieusement ce tourbillon jusqu’au vertige, au chaos. Les corps vieillissent mais pas le désir semble nous dire Phia Ménard qui excelle à montrer la pulsation, la transe. Les Enfants terribles signe la deuxième incursion à l’opéra de la chorégraphe, metteuse en scène, performeuse et jongleuse.


Distribution

Phia Ménard mise en scène et scénographie
Emmanuel Olivier direction musicale
Jonathan Drillet dramaturgie
Éric Soyer assisté de Gwendal Malard création lumières
Marie La Rocca création costumes
Cécile Kretschmar création maquillages et coiffures
Clarisse Delile assistanat à la mise en scène et à la scénographie

Olivier Naveau Paul
Mélanie Boisvert Élisabeth
Ingrid Perruche Dargelos / Agathe
François Piolino Gérard
Thomas Gonzalez narrateur
Nicolas Royez, Flore Merlin, Emmanuel Olivier pianos


Programme

opéra pour quatre voix et trois pianos (1996) de Philip Glass (1937) sur un livret de Philip Glass et Susan Marshall d'après le roman de Jean Cocteau (1889-1963)


La presse en parle

« Vertige, vitesse, hypnose. » Le Monde

« Un spectacle intense dont la partition exalte jusqu’à l’insoutenable son caractère répétitif et frénétique. » Libération


Production de la co[opéra]tive : Les 2 Scènes / Scène nationale de Besançon ; Théâtre Impérial – Opéra de Compiègne ; Le Bateau Feu / Scène nationale de Dunkerque ; Théâtre de Cornouaille / Scène nationale de Quimper ; Opéra de Rennes ; Atelier Lyrique de Tourcoing. Coproduction : La Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale ; MC2 / Scène nationale de Grenoble ; MC93 / Scène nationale de Bobigny ; Théâtre national de Bruxelles ; Le Carreau / Scène nationale de Forbach. Avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, mécène principal de la co[opéra]tive. Avec le soutien du CNM – Centre national de la musique, l'ADAMI et la SPEDIDAM.