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Le spectacle

Alors qu'elle s'apprête à épouser le Roi Marke, Isolde lutte contre son inclination naissante pour Tristan, neveu et fidèle chevalier du Roi. Pour l’éloigner définitivement, elle prépare un philtre de mort mais il sera remplacé à son insu par un philtre d'amour. Tristan et Isolde vont alors laisser libre cours à leur passion. Ne pouvant se satisfaire de la seule union charnelle, cet amour incandescent ne connaîtra son paroxysme que dans la mort des deux amants. 

Lorsqu’il écrit et compose cet opéra, le septième, Wagner vit lui-même un grand amour avec Mathilde Wesensdonck, l’épouse de son mécène. La célèbre légende celte est pour lui le prétexte à l’écriture de ce long poème d’amour, mais aussi à l’avènement d’un véritable drame musical. Tout doit servir l’intrigue : interprétation, mise en scène, décors. Plus qu’un ornement, la musique est ici l’expression même de l’intériorité des personnages, de leurs tourments. Ce qu'il veut avant tout, c'est écrire une œuvre totale. Chef-d’œuvre exacerbé de la passion amoureuse, Tristan und Isolde a donc aussi posé les premiers jalons de la modernité musicale. 

Nouveau directeur du Festival d’Avignon, le poète, comédien et metteur en scène portugais Tiago Rodrigues signe ici sa première mise en scène d'opéra. Attentif au texte, il se focalise sur les paroles des personnages mais aussi sur les non-dits, symboles ultimes de l'amour impossible. 


Distribution

Orchestre et Chœur de l’Opéra national de Lorraine 

Leo Hussain
direction musicale

Tiago Rodrigues mise en scène

Simon Hatab dramaturgie

Guillaume Fauchère chef de chœur

Sophie Bricaire assistanat à la mise en scène

William Le Sage assistanat à la direction musicale

Fernando Ribeiro décors

José António Tenente costumes

Rui Monteiro lumières

Thomas Resendes traduction du texte additionnel

Chae Um Kim, Vincent Royer chefs de chant

avec 

Samuel Sakker Tristan

Dorothea Röschmann Isolde

Aude Extrémo Brangaene

Jongmin Park Marke

Scott Hendricks Kurwenal

Peter Brathwaite Melot

Alexander Robin Baker un berger

Yong Kim un timonier / voix d'un jeune marin

Sofia Dias et Vítor Roriz danseurs, chorégraphes, traducteurs


Programme

opéra (action en trois actes) de Richard Wagner (1813-1883),

créé le 10 juin 1865, au théâtre royal de la Cour de Bavière à Munich

chanté en allemand, surtitré en français


La presse en parle

« Un poète qui traduit un poète » Écoutez la chronique de France Musique.

« Le théâtre comme espace des possibles » Entretien avec Tiago Rodrigues à retrouver en intégralité sur France Musique.



« [Tiago Rodrigues] nous entraîne [...] au cœur de la tragédie amoureuse de ces êtres que tout sépare mais qu’un seul regard a suffi à réunir. Le geste extrême de Rodrigues [...] a curieusement fait de lui un fraternel et complice passeur du drame. Et son théâtre minimal renforce étrangement la représentation pour bien en faire, comme le désirait Wagner, une œuvre totale. Sens et sons. » Télérama
- 8 février 2023

« Le Tristan et Isolde iconoclaste et tendre de Tiago Rodrigues. [Son] audace est séduisante. [...] Dans la fosse, belle prestation de l’Orchestre de l’Opéra national de Lorraine en parfaite symbiose avec le plateau vocal sous la direction engagée de son chef, Leo Hussain. » Le Monde

« Afin de mieux s’approprier le poème d’amour et de mort, l’homme de théâtre a convoqué les danseurs Sofia Dias et Vítor Roriz, transformant le drame lyrique en tragédie chorégraphiée au gré des âges – transcriptions, réécritures, traductions, malentendus, erreurs et errances. »  Le Monde

« La musique, d'une saisissante beauté, hypnotique et vénéneuse pour le public, terriblement éprouvante pour les chanteurs. Découverte par la musique baroque, Dorothea Röschmann a depuis étoffé sa voix et elle compose une Isolde frémissante de passion. [...] La Française Aude Extrémo prête à Brangaine, la confidente d'Isolde, son noble timbre et son chant grave de mezzo-soprano tandis que la basse sud-coréenne Jongmin Park impressionne par l'autorité blessée de son roi Marke. Leo Hussain dirige avec souplesse et élégance. » Les Échos



« C’est le monument musical et narratif absolu, la plus belle musique jamais écrite. [...] C’est un Taj Mahal musical, inouï. [...] Cette histoire d’amour radical et tragique, transgressif, de deux êtres hors normes face à la société, mais aussi face à leur propre légende, me touche. J’aime ces personnages qui décident de leur destin. » Classica 



« Sublime démesure !  [...]  La gestuelle du chef britannique épouse les sinuosités, les entêtantes harmonies et la "mélodie infinie" caractéristique du compositeur allemand. Il peaufine le soyeux des cordes, la verdeur boisée des vents, la nostalgie de l'appel des cuivres dans la nuit propice aux amours des deux héros. » La Croix



« En me mettant au service du récit, je vais essayer, avec les yeux et la voix du présent, de trouver ce détail qui pourrait être précieux et unique, en 2023, pour raconter le mythe de Tristan et Isolde. [...] Les défis athlétiques monumentaux, lancés aux chanteurs qui se prêtent à interpréter Tristan et Isolde, sont, pour moi, une source de créativité. J’essaie d’inventer une mise en scène qui réponde à ces besoins techniques, et en même temps, les montre. Parce que le corps qui chante Wagner est déjà une interprétation profonde de la poésie du personnage, et du mythe. » Opéra Magazine



« Le spectacle est parfaitement rôdé et les chanteurs toujours en concordance avec les danseurs qui les soutiennent dans l’épreuve de l’amour contrarié. [...]  Toujours en parfaite symbiose avec les chanteurs qu’il magnifie [...], le chef de l’Opéra national de Lorraine, Leo Hussain, donne la pleine mesure du drame musical. » webtheatre.fr



«  En fosse, l’orchestre admirablement dirigé par Leo Hussain déploie des sonorités de toute beauté. La finesse du style, plus élégant que rutilant, permet l’éclosion d’un bel onirisme nocturne au II, et de tonalités profondément tragiques au III. À l’évidence, cette production proposée de Tristan et Isolde fait et va faire débat. » sceneweb.fr

 


Production  : Opéra national de Lorraine. Coproduction : Opéra de Lille ; théâtre de Caen.