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Songs From Other Places, le nouvel album de Stacey Kent, est né l’an dernier, au début du confinement. L’un de ses anciens titres, « I Wish I Could Go Travelling Again », figurait alors parmi les plus demandés et relayés par ses fans sur les réseaux sociaux. Composée en 2017, la chanson était signée du romancier Kazuo Ishiguro et Jim Tomlinson, le mari de Stacey Kent. « Pendant ces longs mois d’enfermement, beaucoup d’entre nous ont trouvé un moyen d’évasion dans la musique. C’est pourquoi je vous invite à vous joindre à nous dans ces Songs From Other Places, en imaginant d’autres personnes, d’autres lieux, d’autres époques », confie la chanteuse américaine.

Par son répertoire varié, son titre même, Songs From Other Places dit l’envie de voyager qui perdure, tout au moins via la musique alors que les déplacements physiques sont réduits, voire interdits. Ce nouvel album comprend des interprétations de chansons de Paul Simon, John Lennon et Paul McCartney, George Gershwin mais aussi de deux nouveaux titres écrits par le tandem Ishiguro/Tomlinson : « Craigie Burn » et « Tango In Macao ». Auteur japonais, exilé à Londres, connu pour Les Vestiges du jour et Auprès de moi toujours, Ishiguro – qui a décroché entretemps le Prix Nobel 2017 – est aussi un amoureux éclairé de musique, et particulièrement de jazz. « Ishiguro a vu au-delà de mon histoire de "fille américaine en Europe qui chante du jazz". Lorsque nous avons commencé à travailler ensemble en tant que chanteuse et parolier, ses textes ont donné une voix à mon esprit errant et agité », explique elle-même Stacey Kent.

Au programme également, la reprise d’un titre méconnu et émouvant du compositeur et interprète Raymond Lévesque, « Les Voyages », chanté auparavant par Barbara. Raymond Lévesque est le compositeur et interprète du succès « Quand les hommes vivront d’amour ». Au final, un album cosmopolite mais bien plus qu’une invitation au voyage. Ce serait nier le parcours atypique de Stacey Kent - un grand-père francophone nostalgique de son pays natal, naissance aux États-Unis, études à Oxford. « [De mon grand-père], j’ai hérité son sentiment que le lieu et l’appartenance étaient plus que de simples questions de localisation physique. Elles étaient question d’imagination et de cœur. »

Pour ce retour, Stacey Kent a choisi la forme du trio : elle sera accompagnée par le pianiste Art Hirahara, complice de longue date sur scène tout comme son mari Jim Tomlinson.



Rendez-vous sur notre plateau le lundi 18 octobre, à 20h.


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