Le spectacle
Insatiable coureur de jupons, Jupiter a encore frappé ! Sa nouvelle proie ? La belle Calisto, chaste suivante de sa fille Diane. Pour l’approcher, Jupiter va se déguiser en… Diane. S’ensuit alors une série de malentendus et quiproquos drôles ou sensuels... Mais jalouse et lasse d’être bafouée à nouveau, Junon, épouse de Jupiter, transformera Calisto en ourse. Pris de remords, Jupiter enverra alors son innocente conquête en plein ciel, la métamorphosant en étoile. La légende raconte que c’est ainsi que naquit la constellation de la Grande Ourse… Inspirée des inépuisables Métamorphoses d’Ovide, l’histoire de Calisto, au-delà de son intrigue divertissante, offre une peinture amère des relations amoureuses. Un tableau que Jetske Mijnssen explore en transposant l’intrigue dans un univers baroque, esquissant un parallèle éloquent avec Les Liaisons dangereuses, le noir roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos. Tel Jupiter jouant avec les mortelles, Valmont utilise la jeune Cécile de Volanges pour son propre plaisir, son propre jeu. Olympe ou salons dorés, dans un monde pétri d’ennui et d’égoïsme, la séduction n’est que manipulation et mensonges et l’amour n’est que cruauté. Parmi les premières œuvres de Francesco Cavalli, La Calisto figure aussi parmi les tout premiers opéras du répertoire. Un grand te rain de jeu musical comme les affectionne Sébastien Daucé qui sait en révéler toute la richesse.
Distribution
Ensemble Correspondances
Sébastien Daucé direction
Jetske Mijnssen mise en scène
Julia Katharina Berndt scénographie
Hannah Clark costumes
Matthew Richardson lumières
Dustin Klein chorégraphie
Kathrin Brunner dramaturgie
Lauranne Oliva Calisto
Milan Siljanov Jupiter / Jupiter-Diane
Giuseppina Bridelli Diane
Paul-Antoine Bénos-Djian Endymion
Anna Bonitatibus Junon / L'Éternité
Zachary Wilder Linfea
Petr Nekoranec Nature / Pan / Furie
Dominic Sedgwick Mercure
Paul Figuier Le Destin / Satirino / Furie
José Coca Liza Sylvain / Furie
Programme
dramma per musica en trois actes avec prologue de Francesco Cavalli (1602-1676) sur un livret de Giovanni Faustini (1615-1651), d'après le livre II des Métamorphoses d'Ovide (-43 av. J.-C. -17 ap. J.-C.), créé au Théâtre Sant'Apollinaire, à Venise le 28 novembre 1651
La presse en parle
« Sébastien Daucé, à la tête de son Ensemble Correspondances et d’une pléiade de talentueux chanteurs mis en scène par Jetske Mijnssen, révèle les trésors de La Calisto, un opéra fascinant de l’âge d’or du baroque vénitien. » France Musique – 9 juillet 2025
« Interstellaire et baroque Élégante, drôle, virtuose, La Calisto de Francesco Cavalli a fait briller des étoiles dans le ciel du Festival d’Aix-en-Provence. » La Marseillaise – 9 juillet 2025
« La Néerlandaise Jetske Mijnssen revisite l’intrigue de l’opéra baroque vénitien avec un à-propos rare. La réorchestration fluide est à l’unisson. [...] Pour que la musique ne s’y évapore pas, Sébastien Daucé a fait ce que faisaient les compositeurs à l’époque : il l’a réorchestrée pour 33 musiciens, dont 10 violons, 2 cornets et 3 sacqueboutes, l’ancêtre du trombone. Cela aurait pu être lourd, mais le chef a une telle élégance musicale et une telle expertise du répertoire que cette opulence instrumentale emplit l’espace sans le saturer. » Critique de Christian Merlin pour Le Figaro – 9 juillet 2025
« Dans la cour du palais de l’Archevêché, superbe adaptation de l’opéra vénitien de Francesco Cavalli par le chef Sébastien Daucé, qui transpose avec malice l’histoire à l’époque des Liaisons dangereuses. Et mixe burlesque, mélodrame, érotisme et merveilleux. [...] la première de La Calisto, de Francesco Cavalli (1602-1676), s’est jouée avec succès lundi soir, au Théâtre de l’Archevêché d’Aix-en-Provence. » Critique de Sophie Bourdais pour Télérama – 9 juillet 2025
« [...] Sébastien Daucé dirige La Calisto de Francesco Cavalli. Sensuelle et raffinée, la musique se glisse dans un écrin scénique lisible [...]. Critique de Emmanuelle Giuliani pour La Croix – 8 juillet 2025
En savoir plus
Compositeur le plus joué en son temps dans toute l'Europe, Francesco Cavalli est peu à peu tombé dans l'oubli, avant de connaître une véritable renaissance à partir des années 1970. Parmi les premiers grands chefs-d'œuvre de la musique italienne, La Calisto est ainsi redécouverte en 1970 au Glyndebourne Festival, sous la direction de Raymond Leppard. En 1993, c'est René Jacobs qui la dirige à La Monnaie de Bruxelles. Coproduite par le théâtre de Caen, cette nouvelle mise en scène a été créée cet été au Festival d’Aix-en-Provence.
Production : Festival d’Aix-en-Provence.
Coproduction : Opéra de Rennes ; Angers-Nantes Opéra ; le Théâtre des Champs-Élysées ; le théâtre de Caen ; les Théâtres de la Ville du Luxembourg ; Opéra Grand Avignon ; Ensemble Correspondances.