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Le spectacle

Les deux ouvrages au programme de ce concert occupent chacun une place à part dans l’œuvre de leurs auteurs. Beethoven ne composera qu’un seul concerto pour violon, le plus long d'entre eux, écrit en seulement cinq semaines. Brahms, quant à lui, mettra vingt ans à finaliser sa première symphonie. Et il aura déjà attendu longtemps avant de se lancer : il a 43 ans et n'en composera que quatre. Reconnaissable dès les premières notes par ses timbales obsédantes, la première symphonie de Brahms installe son atmosphère grave et théâtrale jusqu’à son finale impérial
aux allures de victoire. Il est aisé d’y voir un écho aux tourments du compositeur qui hésite à s’inscrire dans le sillage de son prédécesseur, Beethoven, reconnu comme le maître du genre. L’œuvre sera pourtant immédiatement couronnée de succès. Point d’angoisse par contre pour Beethoven lorsqu’il compose son Concerto pour violon en 1806 ! Il vient de se fiancer avec Thérèse de Brunswick. D’aucuns se risquent à y voir un lien. La partition, rayonnante et chaleureuse, semble traduire l'atmosphère de cette période, parmi les plus heureuses de sa vie. Une expressivité sublimée ici par Frank Peter Zimmermann qui, sur ses Stradivarius successifs, a interprété à peu près tout ce que compte la littérature pour violon, ses piliers comme ses territoires rares, de ce même jeu fluide et sans emphase. Ce concert est aussi l’occasion de retrouver l’Orchestre National de France dont la venue au théâtre de Caen est toujours un événement. Emmenés par leur maestro roumain, Cristian Măcelaru, ses musiciens donnent tout son relief à ce programme virtuose !


Distribution

Orchestre National de France
Cristian Măcelaru direction
Frank Peter Zimmermann violon
70 musiciens
 


Programme

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour violon

Johannes Brahms (1833-1897)
Symphonie n° 1


En savoir plus

Le maestro roumain Cristian Măcelaru revient au théâtre de Caen, pour la deuxième fois. Après un début de carrière très remarqué en tant que violoniste puis chef d'orchestre aux États-Unis, il prend la direction de l'Orchestre National de France en 2020. Il vient également de prendre la direction de l'Orchestre symphonique de Cincinnati, remplaçant Louis Langrée. À l'occasion des 90 ans de l'ONF en 2024, ce féru de musique française soulignait le rôle de rayonnement culturel de l'orchestre : « Le son permet de montrer la culture et l'identité française. »