Le spectacle
Tragédie suprême de l’amour offensé, Bérénice a offert au théâtre parmi ses plus beaux alexandrins et sûrement l’une de ses plus bouleversantes héroïnes. Nommé empereur de Rome à la mort de son père, Titus ne peut plus épouser celle qu’il aime, Bérénice, reine de Palestine, qui a pourtant tout quitté pour le retrouver. Le Sénat s’y oppose. De son côté, son ami Antiochus révèle à Bérénice qu’il l’aime en secret. Puissance et paradoxe : la langue très codifiée de Racine contraste avec la confusion des sentiments des personnages, sa poésie avec leur douleur, leur cruauté. Guy Cassiers, grand nom de l’opéra et du théâtre de la scène européenne, scrute au plus près ces désordres du cœur en réduisant la distribution : Titus et Antiochus sont interprétés par un même acteur, de même que leurs confidents respectifs. Une manière d’approcher l’universalité du sentiment amoureux mais d’explorer aussi tous les possibles du texte racinien. Maître du recours à l’image sur scène, le metteur en scène flamand situe l’intrigue dans une antichambre qui, par les images projetées en permanence, figure l’intérieur tourmenté des personnages. Dans cet environnement mouvant et face à ces deux hommes en proie à la même confusion, Bérénice n’en paraît que plus solide et souveraine. Associant classicisme du texte et modernité visuelle, cette nouvelle production de la Comédie-Française a été l’un des grands succès de la saison passée en France.
Distribution
Guy Cassiers mise en scène
Guy Cassiers, Bram Delafonteyne scénographie
Anna Rizza costumes
Frank Hardy lumières
Bram Delafonteyne, Frederik Jassogne vidéo
Jeroen Kenens musique originale et son
Robin Ormond assistanat à la mise en scène
Samuel Robineau assistanat au son
la troupe de la Comédie-Française
Claude Mathieu Phénice
Alexandre Pavloff Paulin / Arsace
Suliane Brahim Bérénice
Jérémy Lopez Titus / Antiochus
Programme
tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine (1639-1699), créée le 21 novembre 1670, à l’Hôtel de Bourgogne
La presse en parle
« À la fois charnelle et gracieuse, moderne et immémoriale, [cette] Bérénice en longue tunique claire donne son intensité à la représentation. » Le Monde
« Le Flamand Guy Cassiers s’empare magnifiquement de la tragédie de Racine, entremêlant la beauté des alexandrins à la férocité des sentiments avec une grande modernité. » Télérama
Production : Comédie-Française.