Le spectacle
Cette Cendrillon d’aujourd’hui n’a rien d’une oie blanche ! Rossini avait déjà pris ses distances avec le conte de Perrault : pas de pantoufle de vair, ni de bonne fée et encore moins de carrosse-citrouille ! Les Lumières sont passées par là. Sans subterfuge magique, les caractères des personnages ressortent davantage. Une version qui sied bien aux desseins de Fabrice Murgia puisqu’il entend rendre toute sa singularité à Cendrillon. La fable ici se fait aussi conte féministe : Angelina dite Cendrillon prend son destin en main !
Adepte de l’art vidéo, Fabrice Murgia imagine ici une mise en scène joyeuse et décalée, entre cosplay et film burlesque. Il puise son inspiration dans le cinéma américain, du côté façon Tim Burton et Famille Adams. Un cadre inédit pour la pétillante partition de Rossini pour qui la morale voisine toujours avec l’humour. Tour à tour émouvante et joyeuse, la musique sert l’expression généreuse des sentiments et impulse énergie et fougue à un jeune et talentueux casting international. Elle est ici jouée avec panache par l’Orchestre de l’Opéra national de Lorraine, dirigé par Giulio Cilona, star montante de la direction d’opéra.
Distribution
Orchestre et Chœur de l'Opéra national de Lorraine
Giulio Cilona direction musicale
Fabrice Murgia mise en scène
Vincent Lemaire scénographie
Clara Peluffo Valentini costumes
Giacinto Caponio, Emily Brassier lumières et vidéo
Gaëlle Swann assistanat à la mise en scène
Guillaume Fauchère chef de chœur
Beth Taylor Angelina
Dave Monaco Ramiro
Gyula Nagy Don Magnifico
Alessio Arduini Dandini
Sam Carl Alidoro
Héloïse Poulet Clorinda
Alice Le Saux Tisbe
Programme
La Cenerentola, dramma giocoso en deux actes de Gioacchino Rossini (1792-1868) sur un livret de Jacopo Ferretti (1784-1852), d'après le conte Cendrillon de Charles Perrault (1628-1703)
La presse en parle
« Des airs de bravoure mais surtout des ensembles d’une horlogerie aussi précise que jubilatoire donnent à la partition une énergie ensoleillée irrésistible [...] Assumant sa tenue et son maquillage dans le style famille Addams, la mezzo-soprano Beth Taylor impressionne par sa voix sombre au timbre moiré d’une étonnante richesse. Du grave sonore mais jamais appuyé à l’aigu triomphant, l’artiste se joue des difficultés du rôle et en explore les merveilleuses diversités, de la tristesse insondable à l’accomplissement d’un rêve. Jusqu’à son grand air final, lorsque, devenue princesse, Cendrillon pardonne à ses persécuteurs. [...] le ténor Dave Monaco lui donne une tendre et gracieuse réplique, prodigue de nuances fort séduisantes. Le chanteur donne vie à un prince un peu perdu, frappé par un amour qui, soudain, le transforme et l’héroïse. La vocalité redoutable de Rossini semble stimuler les atouts vocaux indiscutables d’un jeune artiste que les amateurs d’opéra auront tout intérêt, et tout plaisir, à suivre… » La Croix − 16 décembre 2024
« Musicalement, la matinée aura réservé de fort belles surprises, à commencer par la direction du chef Giulio Cilona, déjà applaudi en ces mêmes lieux il y a un an dans Don Pasquale. Dénuée d’esbrouffe et d’effets trop appuyés, lorgnant du côté du XVIIIe siècle plutôt que vers le romantisme naissant, admirable de précision et de vivacité, elle aura permis aux chœurs (préparés par Guillaume Fauchère) et à l’orchestre de donner le meilleur d’eux-mêmes. Les chanteurs sont quant à eux tellement convaincants scéniquement [...]. » www.premiereloge-opera.com - 15 décembre 2024
« Dans la fosse, véritable maître d’œuvre de l’action, le chef Giulio Cilona anime cette production, témoignage d’une connaissance fine du style rossinien. Il parvient à dégager nombre de détails instrumentaux et ne perd jamais de vue le sens de la progression ni les moments de pure émotion. L’Orchestre de l’Opéra national de Lorraine fait feu de tout bois avec une splendide pâte sonore, une petite harmonie colorée et des cordes homogènes qui montrent, dès l’ouverture, une vivacité de ton réjouissante dans les accélérations dynamiques voulues par Rossini. » classica.fr - 13 décembre 2024
« Grande fête populaire inspirée du cinéma américain de Tim Burton, ce conte prendra des allures fantastiques, avec Beth Taylor en Angelina, Dave Monaco, en Ramiro, mais également Gyula Nagy, Alessio Arduini et Sam Carl, sous la baguette de Giulio Cilona. » Classica − décembre 2024/janvier 2025
« Opéra : vingt spectacles à réserver en 2024-2025 dans toute la France » Télérama − 6 septembre 2024
« Une Cendrillon qui prend son destin en main pour en finir avec des années d’esclavage familial, telle est l’héroïne de La Cenerentola [...] L'inventif homme de théâtre qu’est Fabrice Murgia s’inspirera, pour sa mise en scène, du cinéma fantastico-horrifico-gothique en général, et de l’univers de Tim Burton en particulier. Dans le rôle-titre, on se réjouit de retrouver la chaleureuse mezzo-soprano écossaise Beth Taylor. »
Production : Opéra national de Lorraine. Coproduction : les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Opéra de Reims ; théâtre de Caen.