Le spectacle
Derrière ce titre mystérieux, figurent quelques-unes des plus belles pages de la musique baroque italienne. Parmi elles, Il Combattimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi qui y voit une œuvre d’un genre nouveau, à mi-chemin entre l'opéra, la déclamation, la fable et la chanson de geste.
L'histoire est celle d'un combat à l'issue cruelle entre Tancrède et Clorinde. Tancrède ignore l'identité de son adversaire, alors revêtue d’une armure. C’est après l’avoir tuée qu’il découvre que c’est la femme qu’il aime. Cette irruption du drame, c'est ce que l'écrivain et statisticien Nassim Nicholas Taleb appelle un « cygne noir » : un événement imprévisible aux conséquences majeures. À l'image aussi de ce que fut l’apparition de l’œuvre de Monteverdi dans le paysage musical de son temps. Les choix musicaux du spectacle découlent de ce Combattimento, puisant dans le répertoire de Monteverdi mais aussi dans celui de ses disciples et héritiers comme Luigi Rossi, Francesco Cavalli...
Sébastien Daucé, en résidence au théâtre de Caen avec son ensemble Correspondances, et la metteuse en scène Silvia Costa ont imaginé un parcours symbolique à travers ces pages de la musique baroque italienne. Un travail d’orpailleur comme les affectionne Sébastien Daucé. La mise en scène de Silvia Costa invite aussi à une réflexion sur les images, leur sens, leur pouvoir sur le spectateur. Ce spectacle a été créé pour le Festival d’Aix-en-Provence 2021.
Distribution
Correspondances
Sébastien Daucé direction musicale
Silvia Costa mise en scène et scénographie
Antonio Cuenca Ruiz dramaturgie
Rosabel Huguet Dueñas collaboratrice à la mise en scène
Maroussia Vaes collaboratrice à la scénographie
Laura Dondoli costumes
Bernd Purkrabek lumières
avec Étienne Bazola, Nicolas Brooymans, Valerio Contaldo, Anne-Sophie Petit, Lucile Richardot, Antonin Rondepierre, Blandine de Sansal, Caroline Weynants
Programme
Lamentations, madrigaux, airs ou pièces instrumentales
de Claudio Monteverdi (1567-1643),
Tiburtio Massaino (1550-1609),
Francesco Cavalli (1602-1676),
Giacomo Carissimi (1605-1674),
Tarquinio Merula (1595-1665),
Luigi Rossi (1597-1653)
spectacle en italien, surtitré en français
La presse en parle
« Volupté des timbres, justesse des nuances, émotion retenue ou éperdue, variété des coloris, des matités et des brillances, qui en remontrerait au plus virtuose des peintres. » La Croix
« Le madrigal, polyphonie baroque sertissant des poèmes, souvent interprétée a cappella, trouve un mètre étalon dans le Combattimento di Tancredi e Clorinda, de Monteverdi. Une œuvre phare qui va permettre aux artistes, accompagnés de l’ensemble et de huit chanteurs, de disséquer les abysses de la perte et les ressorts de la reconstruction. » Libération
« [...] l’interprétation, comme toujours éblouissante, avec ces chanteurs (Lucile Richardot, Caroline Weynants, Julie Roset, Blandine de Sansal, Étienne Bazola, Nicolas Brooymans, Valerio Contaldo, Antonin Rondepierre) capables de rayonner dans leurs solos comme d’offrir la plus accomplie des fusions chorales, et cet ensemble instrumental effervescent, au jeu tout en délicatesse et générosité… » Télérama
« À la suite du cygne noir monteverdien, Cavalli, Rossi ou Carissimi s’autorisent à composer de bouleversantes lamentations [...] que Sébastien Daucé et son ensemble Correspondances magnifient jusqu’aux larmes. » Artpress
« C’est cette grande partition recomposée que défendront pied à pied chanteurs et musiciens de Correspondances, entre pièces instrumentales et vocales, musique spirituelle (en latin) et lamentos (en italien), chœurs et airs solistes, à l’instar de l’émouvante Canzonetta spirituale sopra alla nanna de Tarquinio Merula, berceuse finement interprétée par la soprano Caroline Weynants [...] repoussant au lendemain la sortie des ténèbres et le retour à la vie. » Le Monde
Nouvelle production du Festival d’Aix-en-Provence. Coproduction : théâtre de Caen.