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Le spectacle

Une petite ville au bord de la Volga. Un orage assombrit le ciel mais n’éclate pas. Katerina étouffe. Ce n’est pas seulement à cause de ce ciel menaçant. C’est autre chose. Ici, la morale, la religion pèsent de tout leurs poids sur les êtres. Muselée par une famille tyrannique, un patriarcat à la violence sourde et un code social ultra corseté, Katerina dépérit. S'échappant un temps dans les bras d'un amant de passage, elle sera pourtant rongée par le remords. La tempête viendra finalement du scandale : une femme a osé suivre son cœur, son désir.

Pour cette nouvelle mise en scène, Denis Podalydès retrouve ses complices Éric Ruf, à la tête de la Comédie-Française, et l’écrivain Laurent Mauvignier à qui il a confié l’adaptation de la pièce d’Ostrovski, considéré comme le fondateur du théâtre russe. C’est ce texte que Denis Podalydès souhaite mettre en avant. Situant l'action dans les années 90, il imagine un décor ouvrant sur les vastes paysages entourant la Volga.

Acteur de cinéma et de théâtre, sociétaire de la Comédie-Française, metteur en scène, Denis Podalydès a régulièrement présenté ses mises en scène au théâtre de Caen : Les Fourberies de Scapin, Le Bourgeois Gentilhomme, Le Triomphe de l’amour.

 



« Lorsque Denis Podalydès m’a proposé d’adapter L’Orage, d’Alexandre Ostrovski, ma première réaction, après la surprise – ne parlant, ne lisant, n’écrivant pas le russe –, a été d’accepter cette aventure avec joie, car Ostrovski fait partie de ces auteurs que j’avais lus avec un grand intérêt sans les avoir jamais vus joués. Denis Podalydès, qui connaît très bien mon écriture, était intéressé à l’idée de voir ma langue se frotter à celle d’Ostrovski. Et il est vrai que passer l’écriture et l’univers d’Ostrovski au tamis de ma propre pratique était un enjeu stimulant. […] Sa modernité ne cantonne plus le théâtre à la noblesse, mais l’ouvre aux marchands et aux provinciaux. La langue y est forgée par les croyances, les proverbes, l’oralité. Ses phrases sont souvent des sentences qui tuent les élans des quelques cœurs ardents qui s’y frottent, et son théâtre ouvre un œil critique et acerbe sur le pouvoir des institutions familiales, religieuses, mercantiles et politiques. » Laurent Mauvignier


Distribution

Laurent Mauvignier adaptation 

Denis Podalydès mise en scène 

Éric Ruf scénographie

Sylvie Deguy chef de chant

Anaïs Romand costumes

Bernard Vallery son 

Stéphanie Daniel lumières 

Thibaut Cuisset photographie décor, La Volga © Adagp, Paris, 2023

avec

Cécile Brune, Julien Campani, Philippe Duclos, Francis Leple, Leslie Menu, Dominique Parent, Laurent Podalydès, Mélodie Richard, Nada Strancar, Geert van Herwijnen et Thibault Vinçon comédiens

Bernard Vallery bruitiste et musicien


Programme

pièce en cinq actes et six tableaux d’Alexandre Ostrovski (1823-1886)

créée le 16 novembre 1859 au Théâtre Maly de Moscou


La presse en parle

« La mise en scène est pleine de qualité, et bénéficie au premier chef du superbe décor d'Éric Ruf. Le patron de la Comédie-Française est aussi un scénographe de grand talent, et il signe ici une installation tout en sensibilité, qui donne comme rarement au théâtre la sensation d'un paysage – en l'occurrence celui des bords de la Volga. » Le Monde



« À la tête d'une distribution de haut-vol, Mélodie Richard offre une prestation extra-terrestre. [...] Dans les habits mouillés de larmes de Katerine, mélodie Richard démontre une fois de plus l'ampleur de son talent : ultra-sensible, explosive, imprévisible, elle donne au personnage de l'héroïne adultère une dimension quasi-mythologique. » Les Échos



« L'œuvre est bouleversante, tragique, qui transpire l'échec et frémit d'impossibles. » Télérama 



« Laurent Mauvignier a adapté en virtuose la pièce d'Alexandre Ostrovski. Et Denis Podalydès en propose une mise en scène solide et inventive. » Le Figaro



Laurent Mauvignier répond aux questions de France Culture ! À réécouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=54W8bx07Kag


Production : Centre International de Créations Théâtrales / Théâtre des Bouffes du Nord. Coproduction :  Le Quartz, Scène nationale et Congrès de Brest ; Le Parvis – Scène Nationale Tarbes Pyrénées ; Scène Nationale d’Albi-Tarn ; Célestins, Théâtre de Lyon ; théâtre de Caen ; Théâtre Cinéma de Choisy-le-Roi, scène conventionnée d'intérêt national Art et création pour la diversité linguistique ; La Maison, Nevers Agglomération – Scène Conventionnée Art en Territoire ; Théâtre Saint Louis-Pau.