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Le spectacle

Sur scène, un homme finit de construire une maison. Debout sur son échelle, il s’apprête à poser la dernière pierre lorsque la maison s’effondre totalement. Le piano qu’elle abritait est brisé. La musique qu’il était destiné à faire entendre doit être réécrite, recomposée. Dès lors, ce ne pourra être qu’à partir de traces, de souvenirs. Mais face au désastre, que peut la musique ? Et comment se reconstruire lorsque l’on a tout perdu ?  Comment se réinventer ? Si la perte est abandon, désolation, peut-être peut-elle être aussi transformation ? 

Sur scène, comédiens et musiciens se mélangent et explorent les mécanismes de la mémoire, ses ressorts pour qu’un renouveau advienne. Les accompagnent les Liederkreis Opus 39, parmi les pièces romantiques les plus célèbres de Robert Schumann. Un cycle composé sur le thème du pays perdu. Par sa forme courte, presque un fragment, le lied fait écho aux bris et aux éclats des effondrements, qu’ils soient de brique ou d’âme. 

Metteur en scène remarqué d'Orfeo/Je suis mort en Arcadie, du Crocodile trompeur ou encore de Songs avec Correspondances – tous accueillis au théâtre de Caen –, Samuel Achache retrouve ici l’un de ses complices habituels à la direction musicale, Florent Hubert. 


Distribution

Samuel Achache mise en scène 

Florent Hubert direction musicale

Lisa Navarro scénographie

avec 

Agathe Peyrat chant

Léo-Antonin Lutinier acteur et chanteur

Gulrim Choï violon

Sébastien Innocenti accordéon

Antonin-Tri Hoang clarinette, saxophone alto

Ève Risser piano et piano préparé, flûte

Florent Hubert saxophone, clarinettes

Sarah Le Picard, Lionel Dray comédiens


Programme

d’après les Liederkreis Opus 39 de Robert Schumann (1810-1856) 

sur des poèmes de Joseph von Eichendorff (1788-1857)


La presse en parle

« Ce qui fait action a toujours pour caisse de résonance une voix d'opéra ou une note, un accord ou un souffle. On mime, on s'émeut, on parle, on s'engueule, on fait l'amour et on se jette par la fenêtre. Les murs qui s'écroulent incarnent physiquement ce qui est montré symboliquement. Qu'est-ce qui reste quand tout s'écroule ? Ici, sur les planches, ce sont des notes, des coups de gueule ou des chants qui créent tout un univers de chutes et de rebonds autour de débris. » www.larevueduspectacle.fr - 28 février 2023

« Ainsi va l’art du frottement de Samuel Achache, un art qui donne la parole à la musique et décrasse le théâtre de son bavardage pour lui offrir une légèreté toute musicale, en un tressage des plus intimes et des plus impalpables. L’homme, lui, avance dans la vie avec sa sensibilité à fleur de peau et son humour en bandoulière, une ironie douce comme seul rempart face à une époque qui assigne l’art, de plus en plus, à des formes réalistes massives et manichéennes, à des récits simples, à un message. » Le Monde

« Ce burlesque enchâssé au fil de situations gigognes, n'empêche pas la musique de rafler la mise. Orchestrée mais souvent interrompue, réinventée si librement par Florent Hubert un fidèle lui aussi elle est aussi le sujet-même du drame. On entend la beauté mélancolique des romantiques allemands sublimés par Schumann surgir comme des bulles de sens et d'émotions pures, aussi bien que le vide absurde ressenti par ces êtres abandonnés quand le silence advient. Leur arme théâtrale définitive pour conjurer les risques d'une telle aventure ? Un comique de situation toujours décalé, des jeux de mots appuyés revendiquant leur banalité, des chausse-trappes répétées (le coup du piano creux est hilarant). En survolant avec maestria une avalanche de déséquilibres, tous semblent renaître, tels des phénix, du chaos. » Télérama

« De la cuisine dévastée à la clinique où l’on soigne le deuil de l’amour, des humeurs du couple déchiré aux émois de Tristan et Yseult revisités, le spectacle fait un sort à la carte du tendre. Le tout ponctué de gags absurdes. Bain de soleil surréaliste, chute d’un piano suspendu au-dessus de la scène, Sans tambour distille ses morceaux de bravoure avec soin, mais en mode mineur, sans trop forcer le tempo. Les lieder romantiques de Schumann incitent davantage à l’humour tranquille, qu’à la jubilation. À la fin, il ne restera de la maison qu’un squelette. Quant à l’amour, il sera toujours possible de le reconstruire. Dans un champ de ruines où l’on sait encore rire et espérer. » Les Échos

« Samuel Achache et ses comédiens, musiciens et instrumentistes inventent un langage qui déconstruit l’espace et le son pour mieux… recomposer. » La Terrasse


Production : Centre International de Créations Théâtrales / Théâtre des Bouffes du Nord & La Sourde. Coproduction : Théâtre de Lorient - Centre Dramatique National ; Théâtre National de Nice ; Les Théâtres de la ville de Luxembourg  ; théâtre de Caen ; Le Quartz, Scène nationale de Brest ; Festival d’Avignon ; Points communs nouvelle scène nationale Cergy-Pontoise / Val d’Oise ; Festival Dei Due Mondi – Spoleto ; Opéra national de  ; Festival d'Automne à Paris ; Le Parvis – Scène nationale Tarbes Pyrénées ; Théâtre + Cinéma Scène Nationale Grand Narbonne ; Le Grand R – Scène Nationale de La Roche-sur-Yon ; Cercle des partenaires. Avec le soutien en résidence de création de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium, de la Fondation Royaumont et du Centre d’Art et de Culture de Meudon.