Gypsy – une fable musicale

Le spectacle

Sur les planches de Broadway comme à l'écran, Gypsy a toujours convié les plus grandes interprètes Outre-Atlantique : Patti LuPone, Angela Lansbury, Natalie Wood, Bette Midler… Il ne pouvait en être autrement en France. C’est à sa complice, la célèbre soprano française Natalie Dessay, que Laurent Pelly a confié le rôle de Rose, la mère de Gypsy, elle-même incarnée par la fille de la chanteuse à la ville, Neïma Naouri. Chef-d'œuvre de la comédie musicale aux États-Unis – c'est le troisième opus de Stephen Sondheim après Saturday Night et West Side Story –, Gypsy s’inspire des mémoires de Gypsy Rose Lee, effeuilleuse aux origines du burlesque, star des années 30 saluée par Hemingway, Kessel, Steinbeck... Gypsy y relate son enfance de saltimbanque, toujours sur les routes avec sa sœur et sa mère. Une mère dévorée d’ambition et dévorante : Rose rêve tant pour ses filles de la gloire qu’elle n’a jamais eue qu’elle en devient étouffante. Un personnage complexe et attachant auquel Natalie Dessay donne toute sa maestria. Laurent Pelly imagine une version semi-scénique, façon music-hall, entre danse et claquettes, alternant humour et tendresse, jusqu’à un final infiniment poignant. À ses côtés, Gareth Valentine, éminent spécialiste du genre, dirige Les Frivolités Parisiennes, orchestre toujours curieux du répertoire lyrique léger des XIX^e et XX^e siècles.