Le spectacle
La Comtesse Almaviva se languit de son mari qui préfère courir après Barberine, la fille du jardinier, et Suzanne, la soubrette. Mais cette dernière doit épouser Figaro, le valet du Comte, tandis que le jeune Chérubin, lui, courtise tout ce qui porte un jupon ! Tout ce petit monde trouvera tout de même son bonheur, après néanmoins maints quiproquos, déguisements et coups de théâtre. Inspirée de la pièce éponyme de Beaumarchais, cette « folle » et malicieuse description des relations humaines – ici, les domestiques font la leçon à leurs maîtres et les femmes remettent les hommes à leur place – n’a rien perdu de son rythme entre les mains de Mozart et de son librettiste Da Ponte. Collaborant pour la première fois, le célèbre tandem signe là ce qui deviendra l’un des tubes du répertoire lyrique. Avec ses airs célèbres et virtuoses, la partition sonde les cœurs aussi prodigieusement que le livret. S’il y a mariage, alors c’est celui du théâtre et de l’opéra. Et c’est le public qui est à la fête ! Une fête savamment orchestrée par Václav Luks, à la tête de son Collegium 1704 et le metteur en scène tchèque, Jiří Heřman, qui se retrouvent trois ans après la création d’Alcina de Haendel.
Distribution
Collegium 1704 orchestre
Théâtre National de Brno chœur
Václav Luks direction musicale
Jiří Heřman mise en scène
Pavel Svoboda scénographie
Alexandra Grusková création costumes
Daniel Tesař création lumières
Patricie Částková dramaturgie
Marek Svobodník chorégraphie
Pavel Koňárek chef de chœur
Luigi De Donato le Comte Almaviva
Simona Šaturová la Comtesse Almaviva
Doubravka Novotná, Andrea Široká Suzanne
Roman Hoza Figaro
Jana Hrochová Marcelline
Jan Šťáva, David Szendiuch Bartolo
Helena Hozová Barberine
Aleš Janiga Antonio
Václava Krejčí Housková Chérubin
Ondřej Koplík Basile
Marek Žihla Don Curzio
Kristián Vein, Lukáš Záhorák, Michal Heriban, František Vlček, Katarína Mihaľová, Daniela Hanelová, Dominika Malenovská, Michaela Dzurovčínová danseurs
Programme
opéra bouffe en quatre actes de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) sur un livret de Lorenzo Da Ponte (1749-1838), créé le 1er mai 1786 au Burgtheater de Vienne
La presse en parle
« [...] ce spectacle historiquement informé ne se montre pas comme tel, il dissimule sa rigueur et toute sa dimension savante. Rien n’est ennuyeux et la plongée est telle qu'elle en ferait presque oublier au spectateur qu'il ne vit pas au XVIIIe siècle. Cet effet d’illusion tient à la l’énergie et à la précision des mouvements et des déplacements ainsi qu’à la justesse du jeu scénique de tout le plateau, y compris du chœur dirigé par Pavel Koňárek et des danseurs qui réalisent la chorégraphie de Marek Svobodník. » Florian Villain-Carapella pour Ôlyrix - 2 mai 2025
« Rien n’a été laissé au hasard dans cette production haute en couleurs, nous plongeant – avec tous les artifices du théâtre – dans un XVIIIe siècle revisité. La scénographie de Pavel Svoboda, clairement inspirée du théâtre baroque, est virtuose, ne laissant aucun temps mort, facilitant, par des changements à vue, l’extrême fluidité des enchainements dramatiques, donnant aux apartés une vraie efficience théâtrale, ce qui n’est plus si fréquent. [...] La direction de Václav Luks est colorée et contrastée. Son Collegium 1704 séduit par ses sonorités (particulièrement du côté de la petite harmonie) et son engagement. Le délirant finale du deuxième acte est conduit de façon magistrale. » Marc Dumont pour Première Loge - L'art lyrique dans un fauteuil - 30 avril 2025
« À Prague Mozart était chez lui. Il l’est aujourd’hui à Brno, comme en témoignent ces “Noces de Figaro” servies par une mise en scène inventive, une distribution homogène et une direction très théâtrale. [...] Ainsi, tout en demeurant parfaitement lisible, la production n’élude rien. Elle nous montre que les Noces n’ont pas besoin d’être actualisées pour rester actuelles, réussissant là où échouait la lecture de Netia Jones à Garnier. Comme le livret, elle peut sentir le soufre révolutionnaire, avec un Figaro très rebelle, ou, dans le jardin, se charger, à travers la danse, d’un érotisme coquin. Les airs de Marcelline et de Basile, du coup, reprennent tout leur sens – ils s’imposent, même. » Didier Van Moere pour Diapason - 29 avril 2025
« La nouvelle production que l’on peut applaudir au Théâtre de Caen jusqu’au mardi 29 avril présente la particularité d’avoir été créée en mars dernier à Brno, en République tchèque, où elle sera d’ailleurs reprise en fin d’année. Cette politique de coproduction a été mise en place et développée par Patrick Foll, le directeur du théâtre. Elle avait déjà permis au public caennais de découvrir, dès 2010 lors d’un mémorable Rinaldo de Haendel, puis de retrouver régulièrement l’excellent ensemble musical sur instruments d’époque Collegium 1704, animé par son chef Vaclav Luks. » Emmanuelle Giuliani pour La Croix - 28 avril 2025
« Le théâtre de Caen vit des heures passionnantes avec des « Noces de Figaro », made in Tchéquie. Depuis un « Rinaldo » de légende, la scène caennaise entretient depuis une quinzaine d’années une collaboration fructueuse avec Václav Lucks et son orchestre Collegium 1704. De même avec le metteur en scène Jiří Heřman, dont le travail sur l’opéra de Mozart associe pertinence et élégance au service d’un plateau vocal pétillant. Les trois représentations ont été prises d’assaut. C’était l’occasion ou jamais. Caen est la seule scène française à accueillir cette production. Tant pis pour les autres ! » Le Martimpression – 28 avril 2025
«[...] aucun doute ne subsiste sur la voracité des chanteurs-acteurs, mais aussi des danseurs-mimes, en cette exceptionnelle soirée complètement tchèque. [...] Très plaisant pour son chant suave, le Chœur du Janáčkova opera participe des sensationnels tableaux à chaque final, tandis que Collegium 1704 offre une lecture homogène et régulière de la partition, sous la battue de Václav Luks. » François Cavailles pour Anaclase 27 avril 2025
« La lisibilité de cette production tchèque, créée à Brno le mois dernier, est totale et la direction d'acteurs de Jiří Heřman, réglée au cordeau, fait mouche, rehaussée des couleurs franches des costumes somptueux d'Alexandra Grusková (bleu de Suzanne, noir de la Comtesse, comme en deuil de son amour, rose de Chérubin, etc.) ou adoucies (les danseurs, bien intégrés grâce au talent de leur chorégraphe Alexandra Grusková) et d'éléments de décors à l'ancienne, s'enchassant ou roulant aisément pour des changements à vue rapides et variés. » Éric Gibert pour ODB-Opéra - 24 avril 2025
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FOCUS
Compagnon de longue route du théâtre de Caen, parmi les fers de lance du renouveau baroque en Europe, Collegium 1704 se partage avec brio entre la musique française et le répertoire tchèque. Ensemble, le théâtre de Caen et Collegium 1704 ont déjà donné plusieurs opéras : Rinaldo, L’Olympiade, Alcina, Arsilda regina di Ponto, Orphée et Eurydice… Directeur artistique du Théâtre National de Brno, Jiří Heřman est l’un des grands noms de la scène lyrique tchèque.
Production : Théâtre National de Brno. Coproduction : théâtre de Caen ; Théâtre National de Slovaquie ; Collegium 1704.
Ce projet est réalisé avec le soutien de Bohemian Heritage Fund.