Le spectacle
Au pied de l’Acropole, un souvenir d'adolescence rattrape la danseuse et chorégraphe Gaëlle Bourges : une carte postale reçue de Grèce, un chagrin d'amour. Mais une autre blessure, de pierres et de mémoire, se rappelle aussi à cette passionnée d’histoire de l’art : le rapt au XIXe siècle par Lord Elgin, un noble écossais, de l’une des cariatides de l'Acropole avec plusieurs sculptures, frises et métopes, aujourd’hui toujours exposées au British Museum. Se dessine alors avec piquant une réflexion sur une question d’aujourd’hui bien encombrante : quid des œuvres injustement spoliées par les Occidentaux sur d’autres territoires que le leur ? Faut-il les rendre à leur pays d’origine ?
OVTR met en mouvement ce double récit : mythologie personnelle et faits historiques et politiques. En toile de fond, une bande-son qui mêle le rebetiko grec au pop rock anglais des années 70/80 (Kate Bush, David Bowie, The Clash...). Gaëlle Bourges pioche aussi dans les écrits de Lord Elgin, Chateaubriand, dans les discours d’Emmanuel Macron ou encore de Mélina Mercouri, ministre de la Culture grecque dans les années 80 et 90, qui a appelé le retour des œuvres pillées.
Sur scène, l’incarnation ingénieuse des cariatides par six danseurs performers – majestueux, cheveux de laine longs et tressés, vêtus de toges blanches puis de papier bulle – font d’OVTR un manifeste définitivement réjouissant !
Distribution
Gaëlle Bourges conception et récit
avec des lettres de Lord Elgin, Giovanni Battista Lusieri, le révérend Philip Hunt, Lary Elgin, François-René de Chateaubriand...
Anne Dessertine coiffes, moulages, couture, dorure et costumes
Alice Dussart lumières
avec
Gaëlle Bourges, Agnès Butet, Gaspard Delanoë, Camille Gerbeau, Pauline Tremblay, Alice Roland, Marco Villari et Stéphane Monteiro a.k.a XtroniK
La presse en parle
« [Les cariatides] tombent vite le péplos pour figurer un démantèlement où l'érotisme froid des corps nus renvoie au viol méthodique de l'Antique. » Les Inrockuptibles
Production : association Os. Coproduction : Dispositif « la Danse en grande forme » (CNDC d’Angers, Malandain Ballet Biarritz, la Manufacture - CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux La Rochelle, le CCN de Caen en Normandie, L’échangeur - CDCN Hauts-de-France, le CCN de Nantes, le CCN d’Orléans, l’Atelier de Paris / CDCN, le CCN de Rennes et de Bretagne, Le Gymnase | CDCN Roubaix, POLE-SUD CDCN / Strasbourg, et La Place de La Danse-CDCN Toulouse – Occitanie) ; Théâtre de la Ville-Paris ; TANDEM, Scène nationale de Douai-Arras ; L’échangeur, CDCN Hauts-de-France ; La Maison de la Culture d’Amiens ; Le Trident, Scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin ; L’Onde, Théâtre-Centre d’art. Avec le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l’aide à la compagnie conventionnée ; de la Région Île-de-France au titre de l’aide à la Permanence artistique et culturelle ; du CND – Centre national de la Danse, accueil en résidence, et de La Ménagerie de Verre dans le cadre du Studiolab.
Le centre chorégraphique national de Caen en Normandie est subventionné par le ministère de la Culture – DRAC Normandie, la région Normandie, la ville de Caen, le département du Calvados, le département de la Manche et le département de l’Orne. Il reçoit l’aide de l’Institut Français pour certaines de ses tournées à l’étranger.