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Le spectacle

Le collectif sud-africain Isango est de retour au théâtre de Caen avec Treemonisha. Premier opéra composé en 1911 pour des chanteurs afro-américains, Treemonisha est l'œuvre majeure de Scott Joplin, icône américaine du ragtime – l'un des mouvements précurseurs du jazz apparu à la fin du XIXe siècle, aux États-Unis. Au livret, Scott Joplin insuffle ses convictions profondes : l’émancipation du peuple afro-américain par l’accès au savoir et à l’éducation ; l’égalité entre les peuples par le métissage des cultures. C’est ce message que martèle l’héroïne, Treemonisha, aux siens, d’anciens esclaves affranchis tombés à la merci de sorciers qui les abusent et les terrorisent. Seule femme instruite du village, Treemonisha entend les sauver de l’ignorance.

Ce message d'émancipation, Isango l'a fait sien depuis longtemps en réunissant des artistes issus des townships. Ce métissage, ces artistes complets – ils sont à la fois comédiens, chanteurs, danseurs, musiciens... – le revendiquent pleinement en transposant l'intrigue en Afrique du Sud. Ils mixent ainsi marimbas, jazz, sons réels, chants traditionnels sud-africains. Idem dans la relecture du livret où la langue anglaise du livret cohabite  avec le xhosa, le tswana et le zoulou. 

Isango Ensemble s'est déjà produit au théâtre de Caen en 2019 avec A Man Of Good Hope et The Magic Flute – Ympempe Yomlingo, deux spectacles vibrants d’humanité.


Distribution

Mark Dornford-May conception et mise en scène 

Mandisi Dyantyis direction musicale

Pauline Malefane codirection musicale

Lungelo Ngamlana chorégraphie

 


Programme

opéra en trois actes (1911) de Scott Joplin (1868-1917)

en anglais et en xhosa, surtitré en français


La presse en parle

« Ces louanges s’adressent  […] au collectif lui-même, qui porte le spectacle avec une énergie et une conviction rares, que le public de Caen, avant celui de Créteil et de Luxembourg, salue avec enthousiasme. » Opéra Magazine

« Isango est avant tout un chœur, un collectif, et convient donc parfaitement à Treemonisha, une œuvre où se joue le sort d’une communauté, porteuse d’un message : pardonner et aller de l’avant vers une société faite d’humanité, de fraternité et d’amour, un questionnement qui transcende les cultures à travers les siècles et les continents. Ce qui se nomme ubuntu en Afrique du Sud. Leur enthousiasme à partager ces valeurs à travers la musique et leur énergie communicative irradie le public qui, debout, ovationne très longtemps l’ensemble de la production. » Olyrix

« Injustement oublié par l’histoire, l’un des tout premiers opéras américains renaît au théâtre de Caen dans une version revivifiée par les sud-africains d’Isango. » Le Figaro 



« La troupe sud-africaine Isango est absolument épatante de naturel et de professionnalisme mêlés. » Forumopera



« 
Ouverture de saison réussie.  Le public du théâtre de Caen a réservé un accueil enthousiaste à la compagnie sud-africaine Isango et à son spectacle Treemonisha, dont c’était la première avant une tournée. Avec cette œuvre, le compositeur Scott Joplin signait là le premier opéra par et pour des Afro-américains. L’Isango Ensemble et son metteur-en-scène, Mark Dornford-May en ont tiré une adaptation très percussive sans en affecter l’esprit positif. […] La  conclusion est certes (év)angélique. Mais elle rejoint la symbolique de l’arbre de vie, celui-là même au pied duquel Treemonisha a été trouvée. Rétrospectivement, la proposition de Scott Joplin est résolument humaniste. Le compositeur n’a été récompensé que de façon posthume. L’énergie communicative, sinon contagieuse, de la troupe de l’Isango Ensemble, a valeur d’hommage entraînée par les voix sensibles et puissantes, évoluant entre blues gospels et accents zoulous. » lemartimpression.f


Production : Isango Ensemble. Coproduction : théâtre de Caen ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; l'Atelier lyrique de Tourcoing, MAC Créteil.