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Suivez sur notre plateau les coulisses de la création de notre nouvelle production : Cupid and Death, comédie musicale baroque made in London, dirigée par Sébastien Daucé et Correspondances. Après Le Ballet royal de la nuit, notre ensemble en résidence s’empare d’un nouveau joyau baroque inclassable : un masque anglais associant chant, théâtre et musique. Comédie musicale avant l’heure, ce masque, mis en scène par le duo Jos Houben/Emily Wilson, promet un festin visuel joyeux !  L'équipe est en répétitions pour trois semaines sur notre plateau avant la première, le 10 novembre, de trois représentations (infos et réservations en cliquant ici).

F [o] C U S : « CUPID AND DEATH » VU PAR LES ARTISTES

Sébastien Daucé, à la direction musicale, ainsi que Jos Houben et Emily Wilson qui signent la mise en scène, vous disent (presque !) tout...

LA PRESSE EN PARLE !

« À chaque fois, la même appétence du claveciniste Sébastien Daucé, à la tête de son ensemble Correspondances, aventurier d'un théâtre musical d'ascendance baroque. » Le Monde

« Menés par Sébastien Daucé, les instrumentistes de Correspondances prennent un plaisir manifeste qui n’entame nullement leur brio. » La Croix

« L’équilibre sonore entre les pupitres est harmonieux, les mélodies se répondent et se combinent pour une diversité de couleurs. Les phrasés sont souples, les nuances raffinées. La performance des instrumentistes (bouger à plusieurs reprises, jouer en marchant, prendre parfois des positions incongrues : assis par terre ou serrés dans une boîte !) force l’admiration. C’est une salle conquise touchée en plein cœur par les flèches de cette nouvelle production, qui l'applaudit longuement et chaleureusement. » Olyrix

« Nul doute que le duo de metteurs en scène Jos Houben et Emily Wilson, maîtres du burlesque, saura exploiter ce masque qui dépeint un monde en proie au chaos, entre récit tragique et danses grotesques, dialogues comiques et apothéose solennelle. » Diapason

« Sébastien Daucé, à la tête de son Ensemble Correspondances, et le tandem de metteurs en scène Jos Houben/Emily Wilson ont la bonne idée de ressusciter ce masque anglais. [...] Oria Puppo recrée pour l’occasion une chorégraphie pour ce divertissement inspiré d’une fable d'Ésope qu'on nous promet somptueux. » Classica

« Un ovni théâtral. Du 10 au 13 novembre, le Théâtre de Caen ressuscite Cupid and Death, une œuvre musicale baroque, quintessence de l'humour anglais, sans limite et sans frontière. » France info : Culture



> Cliquez ici pour voir le reportage réalisé par les équipes de France 3 Normandie

 

LES PERSONNAGES

Le maître de maison (« Host ») : tout commence dans une charmante auberge au beau milieu de la forêt anglaise. Il s’enquiert des préparatifs pour l’accueil d’hôtes de marque immortels : Cupidon et la Mort…

Le Majordome : zelé et fantasque, il peaufine le cérémonial pour accueillir Cupidon et la Mort. Lui qui a été si souvent blessé et déçu par l’amour, réserve à ce petit Dieu insolent de Cupidon une vengeance particulière… 

Cupidon : ne sachant pas encore où il met les pieds et nourrissant un sérieux penchant pour le vin, il s’enivre avec sa suite composée de Messires Démence et Folie sans songer à son (proche) avenir…

La Mort : comme une vision glaçante, elle entre dans l’auberge et demande des nouvelles de son festin : au menu œufs de Basilic, tourte de crapaud et une demi-douzaine de langues de vipères…

Désespoir : il n’est pas loin et cherche une main qui mettra fin à ses jours et par la même à ses peines… contre rémunération sonnante et trébuchante ! Quelques bons verres de Sherry l’en dissuaderont vite… 

Nature : La Mort et Cupidon, ignorant tout des méfaits du majordome (le fourbe a inversé leurs flèches pendant la nuit), reprennent leur œuvre… Nature est horrifiée du nouveau tableau : des jeunes amants transformés en statue et des moribonds soudainement enamourés…

Mercure : Devant ce monde sens dessus dessous, les cris de Nature sont entendus et les dieux dépêchent leur messager pour rétablir l’ordre du monde : La Mort est invitée à reprendre son office et Cupidon retrouve le service de l’amour et des jeunes amants... 

 

UN PEU D'HISTOIRE DANS L'HISTOIRE

Les flèches de Cupidon et celles de la Mort ont été échangées et rien ne va plus : de jeunes amants se meurent tandis que les ennemis jurés s’étreignent et que les vieillards tombent amoureux. Un désordre loufoque que la Nature contemple, totalement horrifiée !

Ce masque – genre hybride typiquement anglais mêlant musiques, danses, textes parlés et chantés – est l’un des plus intrigants de l’Angleterre du XVIIe siècle. Dans quel contexte va-t-il voir le jour à Londres et comment ? On vous le raconte en cinq épisodes.

#1 L’éphémère république qui vient de renverser Charles I place Olivier Cromwell à la tête de l’Angleterre. Ce puritain féroce imposera aux théâtres de Londres de fermer leurs portes pendant dix ans. La morale ne faisant pour toujours bon ménage avec les intérêts économiques, la venue de l’ambassadeur du Portugal à Londres pour signer un important traité, décide Cromwell a enfreindre exceptionnellement la règle. On donnera pour la réjouissance de l’assemblée un unique spectacle crée pour l’occasion : Cupid and Death

#2 Sous la république de Cromwell la plupart des artistes sont réduits à l’exil où se réfugient dans l’enseignement en attendant des jours meilleurs. Matthew Locke, jeune mais immense musicien du règne de Charles I à qui il reste fidèle, est pourtant appelé par le nouveau gouvernement pour composer une œuvre exceptionnelle qui devra enchanter les invités de marque portugais. Qu’ils savourent la musique, rient de la comédie et admirent les costumes et décors, demain ils devront signer le traité ! 

#3 L’histoire de Cupidon et la Mort est inspirée des fables d’Esope qui imagine l’interversion comique de leurs flèches et ses conséquences aussi drôles que désastreuses sur le cours du monde.

 #4 S’il n’existe que très peu de spectacles pendant cette période républicaine, il faut à Cromwell les meilleurs : commande est donc passée pour le livret à James Shirley qui possède tout l’humour (très british) des grands auteurs dans la lignée de Shakespeare, une bonne dose de fantasque mais aussi la profondeur des philosophes de son temps (sans quoi l’humour resterait superficiel). Le décor est posé : la légendaire forêt anglaise, une  taverne tenue par deux fantasques personnages, des invités aussi divins que surréalistes…

#5 Sur un livret aux ressorts burlesques, Matthew Locke et Christopher Gibbons cisèlent une musique qui épouse la bizarrerie de l’histoire et le comique de situation. Le génie va au delà des beautés de la musique : c’est à l’invention de la musique de scène totalement intégrée à la pièce à laquelle on assiste ! Est-ce le contexte exceptionnel de la naissance de Cupid and Death qui fera de lui l’unique exemple de mask anglais complet qui nous est parvenu ?